Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/270

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en leur faveur, leurs mauvaises qualités ont percé, s’ils ont fait revenir contre eux le public qui étoit séduit, il faut qu’elles soient bien grandes, et que le mépris qu’ils ont obtenu leur soit bien légitime5 ment dû, puisque ce n’est qu’après avoir combattu que le peuple le leur a accordé.

XV. ARSACE ET ISMÉNIE

470-476. — Choses Qui N’ont Pu Entrer Dans Mon Roman D’« Arsace Et » D’ * Isménie ».

io 470* (2025. III, f° 317 v°).—J’avois mis, faisant le caractère d’Aspar: « Son esprit étoit naturellement conciliateur, et son âme sembloit s’approcher de toutes les autres. » Cela étoit trop long, et j’ai ôté « et son âme sembloit s’approcher de toutes les autres. »

i5 471*(2026.III,f°317v°). — Quand j’étois en Médie, je ne pouvois avoir un ami, et mes sentiments généreux, au lieu d’élever les âmes, les auroient fait trembler.

472* (2027. III, f° 318). —Je suis né dans la Médie, ao et je puis compter d’illustres ayeux...

A l’âge de quinze ans, mes parents m’établirent. Deux femmes qu’ils me donnèrent me laissèrent toute mon indifférence. Je connoissois les femmes, et je ne connoissois pas l’amour.