considérable et se fasse moins sentir que de certains arrangements qui les choquent sous prétexte de certains besoins, de certain ordre, d’une certaine règle ; parce que, dans le premier cas, ce bien n’est guère différent de celui que font ces roix (sic) 5 mêmes ; qu’il peut arriver que le bien que l’on fait en choquant les loix de l’État paroisse plus grand que le premier, mais que l’effet en est comme d’une liqueur donnée à un hydropique, qui est, sans doute, un bien pour le présent et un mal incurable pour m l’avenir.
En un mot, le bien fondé sur le renversement des loix de l’État ne peut être comparé au mal qui suit de ce renversement même.
664* (1999- III, f° 295 v°). — Les princes qui prodi- i5 guent les honneurs ne gagnent rien par là. Ils ne font qu’encourager et même justifier l’importunité. Plus on récompense de personnes, plus d’autres méritent d’être récompensées : cinq ou six hommes sont dignes d’un honneur que vous avez accordé à 20 deux ou trois ; cinq ou six cents sont dignes d’un honneur que vous avez accordé à cent.
665* (2ooo. III, f° 296).— Les libéralités des Princes doivent être faites en grande partie aux gens de guerre, qui se louent, pour ainsi dire, aux autres *5 citoyens. Mais il ne conseille pas les libéralités générales : elles se feroient bientôt exiger par un corps qui sentiroit sa force et demanderoit à mesure de son avarice et de la crainte publique.