Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/518

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Aulu-Gelle, livre XVI, chapitre m, que les Scythes, pour supporter la faim, se serrent le ventre avec des bandelettes, comme le dit Érasistrate, médecin, qui se sert de ce fait pour prouver que « esuritionem 5 faciunt inanes patentesque intestinorum Jibrœ, quœ, ubi cibo complentur aut inanitate diutina contrahuntur, voluntas capiendi restinguitur ». La faim est d’abord plus pressante et diminue ensuite. un extrait de Y Histoire de la Médecine de M. Freind, que les médecins dont il parle sont parvenus à une grande vieillesse. Raisons physiques: i° Les médecins sont portés à avoir de la tempérance; — 20 préviennent leurs maladies dans les commencements; 5 — 3° par leur état, ils font beaucoup d’exercice; — 4° en voyant beaucoup de malades, leur tempérament se fait à tous les airs, et ils deviennent moins susceptibles de dérangements; — 5° connoissent mieux le péril; — 6° ceux dont la réputation est 10 venue à nous étoient habiles; ils ont donc été conduits par des gens habiles, c’est-à-dire euxmêmes.

o 718* (322. I, p. 334).— Il n’y a point d’allure meilleure pour la santé que celle du cheval. Ainsi celui qui a inventé les ressorts des carrosses a rendu un’très mauvais service au public. Chaque pas d’un cheval fait une pulsation au diaphragme, et, dans

5 une lieue, il y a environ quatre mille pulsations de plus qu’on n’auroit eu.

719 (1688. III, f° 34). — On demandoit à Chirac si le commerce avec les femmes étoit malsain. Il disoit: « Non, pourvu qu’on ne prenne pas de drogues; mais

o j’avertis que le changement est une drogue. »

Il avoit raison, et cela est bien prouvé par les sérails d’Orient.

720 (683. I, p. 47o).— Les anciens médecins disent que les malades ne se révoltoient jamais que quand ils leur défendoient le bain: « Artemidorus ait balneum nih.il aliud suo œvo fuisse quam transitum ad cœnam. » (Lipsius.)

721 (1076. II, f° 66 v°).—J’ai remarqué, en lisant