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Liv. XXXI. Chap. III.

s’en retournerent chez eux, & les marches de l’Austrasie furent en proie aux Barbares.

Il prit le parti d’offrir aux Austrasiens de céder l’Austrasie à son fils Sigebert, avec un trésor, & de mettre le gouvernement du royaume & du palais entre les mains de Cunibert, évêque de Cologne, & du duc Adalgise. Frédégaire n’entre point dans le détail des conventions qui furent faites pour lors : mais le roi les confirma toutes par ses chartres, & d’abord[1] l’Austrasie fut mise hors de danger.

Dagobert se sentant mourir, recommanda à Æga, sa femme Nentechulde, & son fils Clovis. Les leudes de Neustrie & de Bourgogne[2] choisirent ce jeune prince pour leur roi. Æga & Nentechilde gouvernerent le palais[3] ; ils rendirent[4] tous les biens que Dagobert avoit pris ; & les plaintes cesserent en

  1. Deinceps Austrasii eorum studio limitem & regnum Francorum contra Vinidos utiliter desensasse noscuntur. Ibid. ch. lxxv, sur l’an 632.
  2. Ibid. ch. lxxix, sur l’an 638.
  3. Ibid.
  4. Ibid. ch. lxxx, sur l’an 639.