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Défense


TOLÉRANCE.


Tout ce que l’auteur a dit sur la tolérance, se rapporte à cette proposition du chapitre IX, livre XXV : Nous sommes ici politiques, & non pas théologiens, & pour les théologiens même, il y a bien de la différence entre tolérer une religion, & l’approuver.

Lorsque les lois de l’état ont cru devoir souffrir plusieurs religions, il faut qu’elles les obligent aussi à se tolérer entr’elles. On prie de lire le reste du chapitre.

On a beaucoup crié sur ce que l’auteur a ajouté, au chapitre X, livre XXV : Voici le principe fondamental des lois politiques en fait de religion : quand on est le maître, dans un état, de recevoir une nouvelle religion ou de ne la pas recevoir, il ne faut pas l’y établir ; quand elle y est établie, il faut la tolérer.

On objecte à l’auteur qu’il va avertir les princes idolâtres de fermer leurs états à la religion chrétienne : Effectivement, c’est un secret qu’il a été dire à l’oreille au roi de la Cochinchine.