Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/136

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— Je t’adore, je t’adore.

Je lui ai demandé :

— Pensais-tu à l’amour avant de me connaître ?

Elle a répondu :

— J’y pensais. J’y ai souvent pensé. On en parlait dans mes contes, mais je ne savais pas que cela était si délicieux.

J’ai repris :

— Quand tu es arrivée ce matin, tu m’as demandé ce que j’allais t’apprendre aujourd’hui. Je t’ai enseigné à dire : je t’adore.

Alors elle a pris ma main, elle l’a portée à ses lèvres, et sans rien dire, elle l’a baisée.