Aller au contenu

Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’échapper un instant, elle court déposer son message. Le soir, j’enfonce ma main dans ce trou, je frémis de bonheur si je sens le contact d’un billet.

C’est une ligne, une phrase,… non, c’est un cri, c’est toute sa vie exprimée et, de ce griffonnage, je suis fou !… Je ne me rassasie pas de le lire et de le relire, de le baiser toujours, sans fin, avec transport :

Je t’adore, tu es tout mon bonheur, je ne pourrais plus vivre sans ton amour.

Toute ma vie t’appartient ! Je t’aime ! mon bien-aimé.

Je voudrais te dire combien je t’aime. Je t’aime trop. Je t’aimerai toujours. Et toi ?… Ah ! si seulement je savais que tu m’aimes autant que je t’aime et que tes craintes ressemblent aux miennes !… Je t’adore, mon amour.

Je n’ai jamais aimé, et je t’aime !

Dieu ! que je t’aime ! Je suis fiévreuse.