Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/141

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Je vous aime, mon aimé, de toutes les forces de mon cœur et de ma vie. Je n’ai pas d’autre désir que de vous rendre heureux. Je veux que vous soyez toujours à moi comme je serai toujours à vous. Votre amour est un trésor pour moi. Je vous aimerai jusqu’à la mort.

Que pourrais-je lui dire, sinon que je l’aime, que je l’adore, qu’il est tout mon bonheur et toute ma vie !…

Ces mots adorables, je les baisais cent fois, mille fois. Je les plaçais sur mon cœur. Puis, pour les relire encore, je les retirais. Avec eux, les heures passaient comme dans un rêve. Tout seul, je lui parlais. Je lui parlais sans cesse. En me couchant, je plaçais ses billets sous mon oreiller. Je les relisais dans mon lit. Je songeais qu’elle non plus, sans doute, à présent, ne dormait pas, qu’elle pensait à moi. Quel long temps encore jusqu’à demain, que de minutes, que de secondes !…

Une nuit, ainsi, que je ne pouvais m’en-