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Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/162

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vions chaque matin. Il était temps d’aller la chercher.

Quand je lui parlai de ma découverte, elle battit des mains. Elle avait grand’hâte de voir cela. Nous nous mîmes donc en route, mais séparément, et moi marchant à bonne distance en avant d’elle, afin que si l’on nous rencontrait, du moins ne nous vît-on pas ensemble.

Lorsque je fis tourner la pierre, elle demeura bouche bée et me regarda fixement, se demandant encore, j’en suis sûr, si je n’étais pas ce magicien qu’elle m’avait supposé être, la première fois qu’elle m’avait vu. Cent fois elle était passée dans ce sentier, devant cette pierre : elle n’avait jamais rien soupçonné. Nous nous glissâmes dans le trou noir. Elle avait peur, je la tenais par la main, je la sentais trembler ; elle se rassura un peu lorsque nous arrivâmes à la seconde grotte. Mais alors elle fut saisie ; elle se mit à considérer tout