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Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/170

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dérais. Maintenant j’étais sensible à toute la signification sensuelle de sa beauté. Sa peau blanche, sa chair tiède me paraissait appétissante et savoureuse comme un fruit ; j’avais envie de me plonger dans sa chevelure blonde, d’en aspirer voluptueusement tous les parfums ; sa jeune poitrine m’attirait, son corps si souple et si parfait était pour ma pensée comme un jardin de délices.

Elle avait retiré ses mains de dessus son visage. Elle levait vers les miens des yeux songeurs. Elle était adorable. Mais la façon dont je la regardais la gêna sans doute, car elle se détourna en rougissant.


Maintenant il y avait quelque chose de nouveau entre nous. Notre amour était troublé. Elle ne se sentait plus avec moi dans cette aisance complète qui la rendait si heureuse ; elle souffrait d’un mal inconnu ; elle devinait qu’elle commettait des actes qu’elle aurait