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Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/172

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XIX


En somme, jusque là, porté par la vie, j’avais laissé aller les choses sans penser à la suite qu’elles comportaient, sans examiner leurs conséquences logiques.

J’étais grisé. Sorti de la réalité, je ne réfléchissais plus : je me jetais à corps, à âme perdue, dans l’aventure. Il m’avait semblé que j’étais entraîné par une puissance surnaturelle, que ma destinée me poussait, que quelque chose au-dessus de moi, au-dessus des forces humaines, me guidait… Je me rappelais toute cette extraordinaire histoire… quand j’allais vers Houat, dans la barque de