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Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/38

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Pour y aller, vous prenez cette route-là, vous voyez une croix, là-bas, vous continuez, tout droit…

Je monte sur un glacis avec le garde-champêtre. D’ici je découvre l’île entière ; elle est petite. À mes pieds un rectangle blond : le champ de blé moissonné où paissent les vaches et quelques chevaux, puis le vert sombre des ajoncs ; au delà une pointe rocheuse s’avançant dans la mer qui dort sous le soleil : c’est l’ouest. En me tournant un peu, je vois le vert vif d’un champ de pommes de terre, puis le village avec son clocher, ses toits rouillés, ses petites maisons bien groupées… Ailleurs, une anse de sable. Dans la mer quelques îlots, des rochers.

Je vois aussi, sur l’eau bleue, la masse toute proche d’Hoedic, et dans le lointain, là-bas, au bout de la mer, comme un nuage, Belle-Isle et Quiberon…

Je respire de toutes mes forces. J’emplis