Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V1.djvu/19

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tre converse, qui criait à l’autre bout :

— Finissez, Monsieur, finissez ! je ne veux pas qu’on touche à ma « bassinoire ».

Elle aussi, il paraît qu’elle courait un danger dans cet affreux château de ma tante. Quelqu’un essayait-il après elle quelque tentative criminelle ? Je courus à son secours, mais je n’entendis plus rien qu’un son de voix étouffé, une porte qu’on verrouillait. Enfin le silence se fit.

— Après tout, pensai-je, on n’attaque que « la bassinoire » de sœur Perpétue !… ce n’est rien, absolument rien. Ne songeons qu’à mettre en sûreté les « délices de l’Esprit-Saint ».

Là-dessus, une idée me vint.

Tu sais que ma chambre de fillette se trouve dans la tour du nord ? Je n’étais pas très-rassurée. Il était minuit. Je me tins ce petit raisonnement :

— Au fait, personne ne songera à se retirer avant demain sept heures du matin. J’ai le temps de dormir dans n’importe quel lit, puisque tout le monde est en