Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V1.djvu/22

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Il n’y tenait pas. Alors je respirai allègrement.

— Mais, poursuivit-il, je désire seulement que vous vouliez bien me permettre de veiller sur votre « intransigeant » le reste de la nuit. Je vais m’étendre dans ce fauteuil ; car, voyez-vous, Mademoiselle, le château est si plein de monde qu’un ami dévoué ne sera pas de trop à vos côtés.

Que te dirai-je ? Lui marquer de la défiance, à lui, l’élève du P. Z…, ne lui ferais-je point la plus sanglante des injures ? Je réfléchis qu’il était vraiment chevaleresque, à lui, de consentir à quitter cette soirée pour veiller près d’une petite pensionnaire ; et, comme il s’asseyait loin de moi, décidé, m’assurait-il, à reposer, je songeai, en vertu de toute convenance, à en faire autant, plutôt que de prolonger indéfiniment la conversation. Alors, je me coulai du côté du mur et, fermant les yeux, je m’endormis, pendant que M. de Juvisy, étendu, je te le répète, sur un siège, à