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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V2.djvu/29

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l’intérieur ; une porte s’ouvrit, et figure-toi ma surprise en distinguant une vieille dame en robe de chambre tirant sur l’orangé, qui vint à moi d’un air soupçonneux, pour s’incliner subitement avec les signes d’un profond respect.

— Mademoiselle est la fille de lord Albermale ?

— Oui, Madame.

— Entrez, Mademoiselle, entrez ; vous êtes la bienvenue.

— Mais je ne sais… c’est peut-être indiscret.

— Indiscret ! La fiancée du seigneur Ali n’est-elle pas ici chez elle ? La maison entière vous appartient, chère Miss. Ordonnez, nous vous servirons, trop heureuses d’être agréées de Votre Grâce.

Malgré la servilité de semblables paroles, je ne les écoutai point sans un vif plaisir, puisqu’elles me permettaient d’entrer… là où se passaient tant de choses.

— Vous êtes, Madame, affectée à la direction de cette maison ?