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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V2.djvu/30

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— Oui, Miss. À part certains actes commis par mes pensionnaires et desquels je dois référer au seigneur Ali, tous les autres me regardent ; j’ai droit de punir ou de gracier à mon bon plaisir.

— Mais comment se fait-il que, n’étant point Turque, vous acceptiez un emploi équivalent à celui d’un fonctionnaire du sérail ?

— Ah ! c’est une longue histoire. À Paris, j’étais simplement dans le commerce ; j’achetais de vieilles étoffes et je les revendais comme neuves. Ça n’allait pas.

— Dame !

— Vous dites ?

— Je dis : Dame !

— Je croyais que vous vouliez dire autre chose. Mes clientes se plaignaient ; j’acceptai de partir avec Ali, l’excellent Ali. Pardon de ma familiarité, Miss, j’ai connu cet intéressant jeune homme quand il avait vingt ans, et mon indulgence pour lui est sans bornes.

Son indulgence pour Ali ? qu’est-ce