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Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V2.djvu/65

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fense pour laquelle je vous ai provoqué ?

Les témoins de Marcel s’approchèrent et déclarèrent qu’en effet leur client n’avait obéi qu’à un mouvement chevaleresque en acceptant de se mesurer avec un homme dont il ne connaissait même point le nom la veille, et qu’il ne pouvait savoir marié.

— Est-ce possible, cela ? s’écria M. d’Hauteroche. Comment ! vous n’êtes pas du cercle de Mme de Rennepont ? Vous n’avez pas critiqué les allures de ma femme de façon à m’obliger d’agir comme je l’ai fait ?

— Je vous proteste que je n’ai jamais été reçu chez Mme de Rennepont, que j’ignore qui elle est, et que, par conséquent, je ne puis vous avoir donné le droit de me contraindre à me battre. Si je me suis rendu à votre désir, c’est que j’ai pour principe de commencer par m’aligner, quitte à m’expliquer après.

— Mais alors…

Et le comte d’Hauteroche tendit vive-