Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V3.djvu/68

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tesse, comme Gabrielle paraît émue ?

— Peut-être une ancienne liaison qu’on lui ordonne de briser.

— Bah ! qu’est-ce qui vous donne à supposer cela ?

— Tout l’hiver elle a été en proie à une surexcitation extraordinaire.

— J’y songe, en effet. Ne serait-ce pas le petit d’Andigné ?

— Non. Plutôt le gros général de Saint-Brice.

— Quelle folie ! M. de Saint-Brice ! une voix de commandement !…

— Tout ce que vous voudrez, ma chère ; mais la prestance, la prestance… D’ailleurs le général a des yeux d’une douceur…

— Dites ce qu’il vous plaira, ce n’est pas moi à qui ces yeux-là auraient fait courir la moindre chose à fleur de peau. Et puis il a au moins quarante…

— Oh ! pour l’amour du ciel ne parlons point d’âge. Je me rappelle fort bien…