Page:Montifaud - Les Nouvelles drolatiques V3.djvu/69

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— Permettez, permettez. Sans tenir précisément à l’âge…

Ici la vicomtesse d’Aurigny revenant se prosterner à côté de Mme de Villersac, le tour de Juliette de Prévalais arriva d’entrer dans le confessionnal.

— Mon père, commença-t-elle de la voix mélodieuse qu’elle prenait pour attendrir l’oreille de M. de Borye, le curé de Saint-Philippe-du-Roule, j’ai d’abord à m’accuser d’un très-grand relâchement dans ma ferveur.

— Tant pis, gronda le curé, tant pis ; c’est un défaut qui ne marque rien de bon. Allons, continuez.

— J’ajouterai, mon père, que mes habitudes mondaines m’ont entraînée à contracter certaines liaisons… illicites.

— Illicites ? qu’est-ce que cela veut dire ?

— Mon Dieu, je voulais exprimer par là que j’ai souvent failli contre ce commandement de l’Église : « L’œuvre de chair ne désireras. »

— Il ne manquait plus que ça, s’ex-