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de lichtfield.

veau témoignage de la tendresse de sa fille adoptive.

C’étoit une espèce de petit temple ou pavillon octogone, de l’architecture la plus simple et la plus agréable, soutenu par huit colonnes de stuc blanc, qui formoient dans le bas un salon ouvert, pavé de marbre blanc et noir en mosaïque. Au milieu s’élevoit un autel de marbre blanc, orné de festons de fleurs très-élégamment sculptés. Sur cet autel étoit le buste de la chanoinesse, modelé d’après un très-bon portrait que Caroline avoit d’elle. Elle avoit été belle dans sa jeunesse ; et lorsque le chambellan l’aimoit, il avoit eu plus d’un rival. Elle disoit souvent avec complaisance qu’on trouvoit qu’elle ressembloit beaucoup aux statues de la belle Cléopâtre. Quoique les chagrins et les années eussent altéré sa fraîcheur et la ressemblance, ses traits étoient encore assez bien conservés pour faire un buste fort agréable.