jeunes lecteurs. Il s’en trouvera peut-être à qui elle pourra plaire aussi, et l’on sera bien aise sans doute de connoître ce qui plaisoit à Caroline.
La jeune Hortense au fond d’un vert bocage
Rêvoit un jour, seule sur le gazon.
Le jeune Hortense, au printemps de son âge,
Ne connoissoit de l’amour que le nom.
À ce nom souvent elle pense,
Craint et désire un doux lien :
Oh ! ma paisible indifférence
Est-elle un mal, est-elle un bien ?
Je vois l’amour dans tout ce qui respire ;
Il est partout, excepté dans mon cœur.
Autour de moi, tout aime, tout soupire :
Seroit-ce donc le souverain bonheur ?
Tout s’anime par sa présence,
Moi seule, hélas ! je ne sens rien :
Oh ! ma paisible indifférence
Est donc un mal plutôt qu’un bien.
Oui, mais je vois errer dans la prairie
De fleurs en fleurs le papillon léger,