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de lichtfield.

que je ne reverrai peut-être jamais, dont j’ignore le nom ? S’il revient, ce sera toujours assez tôt ; et si elle alloit me blâmer de l’avoir reçu, m’interdire mon pavillon, me défendre de regarder ceux qui passent ? » Elle en frémit, et se promit bien d’être discrète ; mais de retour auprès de la baronne, elle ne put s’empêcher de lui faire mille questions sur le voisinage à deux lieues à la ronde.

Comme madame de Rindaw ne voyoit jamais aucun de ses voisins, Caroline ignoroit qui ils étoient, et jusqu’alors ne s’en étoit pas embarrassée. Pour son amie, elle se piquoit de connoître à fond leur familles, et tous leurs alentours. C’étoit la prendre par son foible, que de la questionner sur les affaires de ses voisins. La pauvre Caroline eut bien des histoires à entendre ; et la seule qui l’intéressoit n’arrivoit point. Il n’y avoit rien qui eût le moindre rapport à son inconnu.