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caroline

Là, c’étoit un vieux baron retiré du service, et sa femme aussi vieille que lui, qui vivoient tête à tête dans leur château.

Ici, un autre couple avec beaucoup d’enfans ; mais ce n’étoient que des filles.

Là, tout près de Rindaw, un ancien commandeur de l’ordre Teutonique, très-infirme et très-avare, avec sa gouvernante. Un peu plus loin, une vieille douairière vit avec un fils unique de vingt-cinq ans.

Ici, Caroline qui bâilloit, se réveille ; elle écoute avec attention : mais ce fils est affreux et presque imbécille ; il n’a d’autre vocation que de chasser et de boire ; et, malgré ses grands biens, il n’a trouvé personne qui voulût l’épouser. Ah ! ce n’est pas là mon inconnu, pensa Caroline. Cependant la baronne alloit son train, et racontoit toujours. Enfin, Caroline, excédée, n’apprenant que ce qu’elle ne se soucioit point de savoir,