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caroline

dres, aux conseils d’une amie trop sévère, n’avoit eu besoin que de ceux qu’elle reçoit d’une prudence bien rare à son âge. Trop heureux encore si cette prudence n’avoit pour objet que l’inconnu ; mais je me suis nommé, et je n’ai pas obtenu un regard. Votre silence obstiné, votre refus de me conduire au pavillon, ne m’ont que trop confirmé que c’est moi personnellement qui me suis attiré votre colère. Ah ! quels que soient mes torts, je n’aurai pas celui de me présenter encore à Rindaw sans votre aveu ; mais j’ose le demander cet aveu que je saurai mériter. Vous avez été le témoin de la manière obligeante dont madame de Rindaw m’a reçu. Regardez ma maison comme la vôtre, me dit-elle en la quittant. Ô mademoiselle ! que pouvois-je lui répondre, et que dois-je faire ? Parlez ; décidez absolument de ma conduite, de mon sort. Dois-je me refuser aux civilités de madame