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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/193

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de lichtfield.

La foudre tombée aux pieds de Lindorf l’auroit sans doute moins atterré — Mariée ! répéta-t-il avec l’accent de la terreur ! et le plus profond silence succéda à ce mot, ou plutôt à ce cri. Caroline tremblante s’étoit assise, et couvroit son visage de son mouchoir… Lindorf se promenoit à grands pas… Mariée, répéta-t-il encore en se frappant le front. — Et après un autre moment de silence… Non, non, c’est impossible, absolument impossible. Vous m’abusez, Caroline ; vous vous jouez d’un malheureux dont vous égarez la raison. Cessez ce jeu cruel ; dites… dites-moi que vous n’êtes point mariée. — Il n’est que trop vrai que je le suis, répondit Caroline d’une voix altérée. — Mais votre amie ? — Elle l’ignore ; je vous l’ai dit, c’est un secret. — Ô Caroline ! Caroline ! où m’avez-vous conduit ? Fatal secret ! Malheureux pour toute ma vie !!!

Pendant quelques momens il fut dans une agitation qui tenoit du délire : Il