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de lichtfield.

de cet état de stupeur : — « Caroline, dit-il à demi-voix et sans presque la regarder, je vais vous quitter ; mais je reviendrai demain matin. Il est essentiel que je vous parle encore. Demain, à la même heure, soyez ici dans ce pavillon. Je l’exige de votre amitié. Dites, puis-je y compter ? y serez-vous demain matin à huit heures ? vous trouverai-je ici ? — J’y serai, dit Caroline, sans trop savoir ce qu’elle répondoit. — À demain donc, reprit Lindorf en faisant un pas pour se rapprocher d’elle ; mais se reculant tout à coup, il prit son chapeau, et disparut ».

Qu’on juge de l’état où il laissa Caroline, de la confusion d’idées qui remplissoient sa tête et son cœur : celle qu’elle le reverroit encore fut la première.

Mais qu’est-ce qu’il pouvoit avoir à lui confier, qu’il n’eût pu dire dans ce moment ? Pourquoi ce rendez-vous demandé avec tant d’instance, et même avec une sorte de solennité ?