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caroline

rieuse, s’étoit signalé dans plusieurs occasions. Le roi le distinguoit déjà comme un de ses meilleurs officiers, lorsqu’il eut le bonheur de pouvoir prouver à son maître son zèle et son dévouement, en lui sacrifiant sa vie à la bataille de Molwitz[1].

» Le roi, n’écoutant que son courage, oubliant sa sûreté, se trouva dans le plus grand danger. Poursuivi par quelques hussards autrichiens, et son cheval ayant reçu une blessure qui l’empêchoit d’avancer, il risquoit d’être pris ou tué, lorsque le général de Walstein s’en aperçut. Suivi seulement de son fils, âgé de seize ans, qui faisoit sa première campagne à ses côtés comme simple volontaire, il se précipite entre les hussards et le roi, à qui le jeune comte se hâte de donner son cheval, pendant que son père blesse ou met en fuite ceux qui le poursuivoient, et

  1. Fait historique.