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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/219

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de lichtfield.

et brilloient comme l’éclair. Il étoit fort grand, très-bien proportionné, avoit assez d’embonpoint, et la jambe très-bien faite. Je vois votre surprise, Caroline… Oui, tel étoit alors votre époux ; tel il seroit encore, si… ô Caroline, j’implore votre pitié !… Dans quel affreux détail je vais entrer ! quel terrible aveu je dois vous faire ! Peut-être dans quelques momens serai-je odieux à celle… mais non, non, l’âme sensible de Caroline s’attendrira sur mon sort ; elle saura me pardonner et me plaindre… Ah ! quels que soient mes torts, je suis assez puni. »

En cet endroit, les larmes qui offusquoient les yeux de Caroline, l’obligèrent à discontinuer. Le cahier s’échappa de ses mains ; ses regards se portèrent d’eux-mêmes sur la boîte à portrait. Elle comprit de qui il pouvoit être, étendit le bras pour la prendre, et le retira promptement sans avoir osé la toucher. Son cœur palpitoit avec force ; toutes ses idées