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de lichtfield.

rement, une jeune fille née dans la condition la plus obscure, mais dont les attraits auroient mérité un trône… Ô Caroline !… pardonnez, si j’ose vous parler de l’objet de cette passion insensée, et entrer dans des détails qui doivent peu vous intéresser ; mais j’ai besoin d’excuses pour les excès où l’amour va m’entraîner, et je n’en puis trouver que dans les charmes de celle qui me l’inspiroit. Oui, Caroline, Louise étoit belle ; elle l’étoit sans doute, puisque dans ce moment encore je puis le penser et vous le dire. »

Ici Caroline eut une espèce d’étouffement ou de serrement de cœur, qui l’empêchoit de respirer. Elle se pencha sur son siége, eut recours à son flacon. Quand elle fut un peu ranimée, elle continua sa lecture.

« Mon intention, en commençant, étoit d’extraire du manuscrit que je joins ici, ce qui regardoit directement le comte de Walstein, et pouvoit vous apprendre à le connoître. L’état actuel