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de lichtfield.

vous faisant connoître le seul mortel digne de vous. Lisez ce cahier. »

(Tout ce qui précède étoit écrit sur une grande feuille à part qui enveloppoit un cahier daté du château de Ronebourg, et antérieur de cinq années. Caroline le prit, et lut ce qui suit) :


Écrit au château de Ronebourg, dans la chambre du comte de Walstein.


Août 17…


« Louise étoit fille d’un ancien sergent du régiment de mon père, et d’une femme de chambre de ma mère. Ils vivoient, à un quart de lieue au plus de Ronebourg, dans une petite ferme que mes parens leur avoient donnée pour récompense de leurs services. Pendant mon enfance j’étois continuellement chez eux, et dans les bras de la bonne Christine, qui m’avoit nourri, et qui m’aimoit comme son propre fils. Fritz, mon frère de lait, étoit mon intime ami ; Louise, plus