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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/31

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de lichtfield.

cour, et lui valut bien des hommages. Elle distingua bientôt, dans le nombre de ses adorateurs, le baron de Lichtfield, depuis père de Caroline, mais alors jeune, libre, et, au dire de la tendre baronne, le plus beau, le plus séduisant, mais le plus perfide de tous les hommes.

Pendant plusieurs années, ils filèrent ensemble la passion la plus vive, la plus pure, la plus désintéressée. Aimée comme elle aimoit, contente de régner sur un cœur aussi fidèle, elle attendoit sans impatience que de légers obstacles qui retardoient leur union, fussent levés, et lui permissent enfin de pouvoir couronner l’amour et la constance de son cher baron.

Une amie intime, sa compagne et sa confidente, ajoutoit encore à son bonheur. Elle jouissoit de tous les plaisirs du sentiment ; et en attendant l’instant d’être la plus heureuse des femme, elle étoit la plus heureuse des amantes et des amies.