Aller au contenu

Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
15
de lichtfield.

plir la tâche qu’elle s’étoit imposée. Il ne lui resta de son genre de vie précédent qu’une tournure sentimentale et romanesque, et quelques légers ridicules bien rachetés par les vertus les plus réelles, l’âme la plus sensible et le cœur le plus excellent.

Revenons avec elle recevoir la visite du grand chambellan. Il fit donc à sa fille les caresses les plus tendres, il la trouva charmante, remercia beaucoup son amie de l’avoir rendue telle, et finit par dire qu’il l’emmeneroit le lendemain ; qu’il venoit la chercher par l’ordre du Roi pour plusieurs fêtes brillantes qu’on devoit donner à la cour.

Le commencement de ce discours avoit d’abord effrayé Caroline. Quitter sa bonne maman, son cher Rindaw, sa basse-cour, sa volière, ses bons amis du village… Elle rougit et baissa des yeux qui se remplissoient de larmes ; mais la suite vint les arrêter.

Quelle est la fille de quinze ans que le mot de fêtes brillantes n’ait pas émue