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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/42

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caroline

et consolée ? Elle releva ses yeux animés par le plaisir. — Ce sera donc bien beau, papa ? Je danserai ; j’irai à la comédie ; je… Ah ! je reviendrai bientôt, dit-elle tout à coup, en changeant de ton et se précipitant dans les bras de son amie… ou, si papa le permet, j’aime mieux n’y pas aller.

Un regard jeté sur la chanoinesse, qui pâlissoit à l’idée de se séparer de sa chère élève, causa cette transition si subite et si touchante.

Son père ne répondit rien ; mais, se levant avec solennité, il pria madame de Rindaw de vouloir bien lui accorder une audience particulière dans son cabinet. Elle y consentit : il lui présenta respectueusement la main ; tous deux sortirent et laissèrent Caroline hésiter sur ce qu’elle vouloit, désirant les fêtes, regrettant sa bonne maman, mais très-décidée à ne point la chagriner et à sacrifier ses plaisirs à l’amitié.

La conférence fut longue. Le chambellan et la chanoinesse ne rentrèrent