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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/43

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de lichtfield.

qu’après une demi-heure. La baronne paroissoit avoir pleuré ; cependant elle sourit à Caroline, lui dit qu’elle consentoit avec plaisir à son petit voyage à Berlin, qu’elle le désiroit même : et si cela ne suffit pas, dit-elle, je vous l’ordonne.

Caroline, fort contente d’accorder le plaisir et le devoir, promit d’obéir, et courut se préparer à partir le lendemain matin. La soirée étoit déjà avancée ; elle revit peu son amie, mais si elle eût fait attention à ce qui lui échappoit, ce peu de temps auroit suffi pour l’éclairer sur les motifs de ce voyage. Elle n’entendit rien, ne comprit rien.

Pendant tout le souper, elle ne songe qu’aux belles fêtes, trouve le Roi bien bon de penser à elle, promet à sa maman de revenir bientôt lui conter tout ce qu’elle aura vu, la quitte baignée de ses larmes et de celles qu’elle versoit elle-même, et qui furent bientôt essuyées par l’espérance du plaisir et par celle du retour.