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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 1, 1815.djvu/44

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caroline

La première ne fut point trompée. Caroline, présentée au Roi par son père, fut reçue, non comme une petite fille de quinze ans, mais avec les distinctions les plus flatteuses. Parée avec l’élégance le plus recherchée, invitée tous les jours à une fête nouvelle, Caroline ne pensoit à Rindaw que pour écrire à sa bonne maman, avec qui elle entretenoit une exacte correspondance.

Dans les premières lettres qu’elle reçut d’elle, Caroline crut entrevoir qu’il étoit question de la marier, et que c’étoit dans ce but qu’on l’avoit amenée à Berlin ; mais cette idée glissa sur son esprit sans y faire aucune impression, d’autant plus que rien ne vint la confirmer. Aucun homme ne lui faisoit la cour ; aucun n’étoit admis chez son père, et lui-même paroissoit plus occupé de la garder avec soin, que de penser encore à l’établir.

Deux mois s’écoulèrent ainsi. Ils avoient paru bien courts à Caroline ; et lorsque son père lui dit, un jour, en fi-