Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 2, 1815.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
127
de lichtfield.

assurant que je m’estimerois trop heureux si je pouvois obtenir la main de la jeune baronne de Lichtfield. Il ne tarda pas à m’apprendre qu’il avoit la parole du chambellan, et à m’ordonner de partir tout de suite pour conclure mon mariage. Je me mis en route ; mais je fus arrêté à Dantzick par une violente maladie, qui me mit à deux doigts de la mort. C’est alors, mon cher Lindorf, que vous remplissiez ici, auprès d’un père expirant, le premier et le plus saint des devoirs. Ce ne fut qu’au bout de deux mois, que je pus continuer mon chemin. J’arrivai à Berlin, et j’eus le chagrin de ne point vous y trouver. J’appris aussi avec peine que ma jeune épouse future, trompée sur le moment de mon arrivée, avoit passé chez son père et à la cour tout le temps de ma maladie. Ah ! combien ces deux mois pouvoient avoir apporté d’obstacles à mes projets de bonheur, et dérangé le plan que je m’étois formé pour y parvenir ! Je ne cachai point