avoir quittés ? Pourquoi vous défier du cœur de votre ami ? Mais les instans sont précieux, n’en laissez pas écouler un seul avant de vous mettre en route ; je regrette même ceux que j’emploie à vous le demander. Je vous connois, Lindorf ; un seul mot de moi suffisoit… Courez jour et nuit. Si vous ne me rencontrez pas, venez ici en droiture ; si vous me rencontrez, je vous parlerai, et nous ne nous quitterons plus. »
Le comte porta lui-même ce billet à Varner, en lui ordonnant de partir à l’instant, de ne s’arrêter que pour changer de chevaux, et, sur toutes choses, de se taire absolument sur la maladie et le danger de la comtesse, craignant que cette affreuse nouvelle ne mît Lindorf hors d’état de venir. S’il avoit le malheur de perdre Caroline avant l’arrivée de Lindorf, et de lui