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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 2, 1815.djvu/227

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de lichtfield.

voie. Il regarde le cachet, c’étoit bien celui de Caroline. Il le rompt d’une main tremblante, et lit cette lettre qu’on a vue dans le premier volume, cette lettre, écrite dans le premier moment de son désespoir de ne pouvoir être à Lindorf, avant d’avoir lu le cahier, et que, depuis cette lecture, elle s’étoit tant de fois reprochée. Ce n’étoit, hélas ! qu’une confirmation de son malheur et de la haine de Caroline… Mais, grand Dieu, qu’elle étoit cruelle ! et dans quel affreux moment la recevoit-il ! Quelle impression douloureuse et profonde dut lui faire cette phrase : Je crois plus généreux, M. le comte, de vous avouer à présent mes sentimens, que de vous exposer à voir périr sous vos yeux une malheureuse victime de l’obéissance : ce spectacle n’est pas fait pour votre cœur. Grand Dieu, s’écria le comte, en se précipitant à genoux, en levant au ciel ses mains et la lettre de Caroline, souffrirez-vous qu’elle périsse, cette innocente et malheureuse