Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 2, 1815.djvu/238

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
226
caroline

danger… Ô Caroline ! Ô mon Dieu !… seroit-il vrai qu’elle nous est rendue ! Chère Caroline, un mot, un seul mot ; que j’entende seulement votre voix. Dites ; seroit-il possible que vous eussiez reconnu cet époux, ou plutôt cet ami qui ne veut plus exister que pour vous rendre heureuse ? — Oui, M. le comte, je vous reconnois bien, dit-elle d’une voix foible ; il n’y a que vous au monde capable de tant de soins, d’une bonté, d’une générosité si soutenue… Mais, où sommes-nous ? Je ne puis me rappeler… — Chère Caroline, ne pensez qu’à votre santé ; elle seule doit vous occuper. Soyez tranquille ; vous êtes chez un ami, avec un ami ; mais, de grâce, ne parlez plus, et permettez que j’appelle le médecin.

Il alloit tirer le cordon lorsque Caroline l’arrêta en posant sa main sur son bras. — Encore un seul mot, M. le comte, et je ne dirai plus rien. Je vous promets d’être docile ; mais il faut absolument que je vous demande encore