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caroline

disoit-il, vous avez exaucé mes vœux quand je vous implorois pour Caroline ; écoutez-les encore quand je vous invoque pour mon ami. Qu’il revienne, qu’il soit heureux, que je sois la seule victime !

Une lettre qu’il reçut alors de sa sœur, la jeune comtesse Matilde, vint encore ajouter à son tourment, et lui apprendre qu’elle seroit aussi malheureuse que lui. Nous allons la donner cette lettre si naïve et si touchante, faire partager à nos lecteurs l’attendrissement du comte en la lisant, et les intéresser au sort de cette aimable enfant, qu’on n’a fait qu’entrevoir dans le cahier de Lindorf, et qui par ses grâces, son charmant caractère, et la place qu’elle doit occuper dans la suite de cette histoire, mérite qu’on s’occupe d’elle pendant quelques instans. Voici donc ce que l’aimable petite comtesse écrivoit à son frère.


Dresde, ce 14 novembre 17…


« On m’assure que le meilleur des