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Page:Montolieu - Caroline de Lichtfield, tome 2, 1815.djvu/39

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de lichtfield.

rentrai, je le trouvai aux genoux du roi, dont il baisoit la main. Venez, mon fils, me dit-il, venez vous jeter avec moi aux pieds du meilleur des maîtres, et remercier le plus généreux des amis… Le comte remet sa compagnie aux gardes, et, à sa prière, Sa Majesté veut bien vous l’accorder… Méritez un si grand bienfait en imitant, s’il est possible, votre prédécesseur… Ah ! c’étoit aux genoux du comte que j’aurois voulu me jeter et mourir de ma confusion. J’en fis même la démonstration. Mon père, qui crut que la joie m’égaroit, me retourna du côté du roi, qui me releva avec bonté, en me confirmant ce que mon père m’avoit dit, et en m’exhortant comme lui à imiter le comte… L’imiter ! dis-je en m’approchant de lui, en me baissant sur la main qu’il me tendoit ; est-il un mortel qui puisse approcher de tant de vertus ?… Et moi !… Il m’arrêta par un regard, en pressant sa main sur ma