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de lichtfield.

de son ami, en faisant le sien et celui de Caroline.

» Il me reste encore à vous demander une grâce. Caroline pourroit-elle, dans ce moment, me refuser, ajouter encore à mes peines ? Non, je connois son cœur. Eh bien ! j’exige de votre amitié, de votre reconnoissance, que vous acceptiez l’hôtel que vous habitez actuellement. Vous aimez sa situation, votre appartement vous plaît : Caroline, il est à vous ; il fut arrangé pour vous ; personne que vous ne l’habitera jamais. Non, vous n’outragerez point, par un refus cruel, un ami déjà trop malheureux.

» Adieu, Caroline ! Chère, trop chère Caroline ! il est donc vrai que vous n’êtes plus à moi, que je n’ai plus aucun droit… Mais je n’en eus jamais : c’est le cœur seul qui peut les donner, et du moins j’en aurai à votre estime, à votre amitié, à votre compassion. Si vous vouliez