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Le Nigog s’intéressait surtout à l’art. Un premier article, intitulé Signification, disait : « Il est temps que la critique soit un sérieux enseignement général et non plus un complaisant bénissage d’œuvres puériles et inhabiles. Les productions littéraires, les concerts, les expositions de peinture et de sculpture, tout le mouvement artistique enfin, doit être critiqué auprès du public averti, par des spécialistes ».

Très éclectique, le Nigog accueillait les poètes, les critiques, les artistes, les journalistes et même les économistes. Que de noms parmi ses jeunes collaborateurs ont atteint à la notoriété ! Dirigée par Fernand Préfontaine, Robert Larocque de Roquebrune et Léo-Pol Morin, la revue paraissait chaque mois. Il y avait de la joie, du mouvement, de l’entrain dans cette publication à couverture blonde où un éphèbe d’un habile effort de biceps, attrapait un poisson à l’aide d’un nigog stylisé. Des artistes avaient dessiné les cartouches et les culs-de-lampe.

Le sommaire annonçait des études de John Murray Gibbon, de Rodolphe Mathieu, de Larocque de Roquebrune : Henri Hébert y donnait un dessin : Paul Brunot — qui était-