Page:Moréas - Iphigénie, 1910.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’un père injurieux qui souille les autels
du sang de ses enfants ? … quand mon regard avide,
la cherchant, trouvera partout sa place vide,
quand je reconnaîtrai, tout poudreux et défait,
l’ouvrage virginal où sa main se plaisait,
je pleurerai ma fille et je verrai son père
sous le hideux aspect d’un monstre sanguinaire.

LE CHŒUR


d’accord avec la reine, au-dessus de la voix
de l’oracle sévère,
du ciel, de sa colère,
ecoute, Agamemnon, les naturelles lois.

IPHIGÉNIE


mon père, en ce moment, que n’ai-je l’éloquence
de ce chanteur harmonieux
qui charmait les rochers ? Mais pour toute science,
je n’ai que les pleurs de mes yeux.