Page:Moréas - Iphigénie, 1910.djvu/144

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Tous ces tendres projets, ces paroles amies
n’ont pas quitté mon souvenir ;
je m’en flattais encor, mais toi, tu les oublies
et tu veux me faire mourir.
Ah ! Pourquoi sur sa nef fendant la mer calmée
Pâris toucha nos bords heureux,
et d’un nouvel hymen Hélène fut charmée,
brûlant des plus coupables feux ! …
tourne les yeux vers moi, que sur ta fille tombe
ton regard avec un baiser,
et puis je descendrai, mon père, dans la tombe
en ce gage me reposer.
(a Oreste.)
et toi, mon frère, et toi, soutien bien faible encore,
enfant ignorant du malheur,
pleure avec moi pourtant et, sans parole, implore
que l’on laisse vivre ta sœur.

LE CHŒUR


Hélène, ton parjure