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Page:Moréas - Iphigénie, 1910.djvu/43

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LE CHŒUR


ah ! Jamais le courroux de la divinité
et les astres contraires
nous sauront-ils tramer un mal plus redouté
que la haine entre frères ?

AGAMEMNON


je t’accuse à mon tour, mais je te parlerai
sans trop enfler la voix, sans lever les paupières
insolemment. Ecoute, et je me souviendrai
et quel est notre rang et que nous sommes frères.
Je m’étonne vraiment, voyant ce que ton cœur
communique à tes yeux, contre moi, de fureur !
En quoi t’ai-je offensé ? Depuis quand ? Ton Hélène
abandonna ta couche, oubliant la pudeur.
Tu la gardais bien mal. Dois-je en porter la peine ? …
si l’intérêt des Grecs et ton propre intérêt
et même, j’y consens, peut-être le regret