Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/151

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II

Ce ne sont pas ceux-là qui blessent ma pensée.
Les membres délicats où tu es enfermée !
ô énone, tu peux, semblable à cet oiseau
qui dessus le Taygète engendra les gémeaux,
de grâce armer ton cou, armer ta bouche encore,
le poli de ton teint, riche et brillante aurore ;
ton oblique regard, de sa plus vive flamme :
je connais mieux ainsi la pudeur de mon âme !