Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/153

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IV

Les blés auront mûri sous le Cancer ardent
et Bacchus renaîtra de la grappe foulée,
les Hyades viendront, et viendront à leur tour
les funestes frimas que sème le Borée.
L’eau s’égoutte à doux bruit, les près sont éclatants,
à présent sont les jours messagers du printemps ;
Diane encor ne guide une meute hardie,
Philomèle soupire au plus haut des forêts,
l’arc flexible de Cypre ébranle de ses traits
l’éther, source de vie.