Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/209

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PHYLLIS PRINCESSE …

à tes pieds les flots expirent, ô princesse,
ô malheureuse fille du Thrace
Sithon, les flots vont et viennent sans cesse,
mais à leur retour encore manquent
les blanches voiles de celui qui toujours
portait les dieux dans sa bouche parjure.
Les traits de Vénus étaient doux à ton âme
quand la bouche de ton amant en pansait la blessure,
et maintenant tes plaies sont fontaines de flamme
qui de l’Hèbre glacé font un autre Phlégéthon.