agréable aux colons, on force les mères de ces victimes à être présentes à cette exécution : tout récemment, à la Martinique, on a fait périr de cette manière treize noirs, dont plusieurs n’avaient pas quinze ans ; l’arrêt porte qu’ils avaient voulu s’échapper…
On a vu un noir chargé d’exécuter de semblables arrêts, saisir, dans son indignation, la hache meurtrière, et, d’une main ferme, se couper le poignet, pour n’être point complice de pareils attentats.
Le code noir lui-même, tout terrible qu’il est, et malgré ses rigueurs excessives, a paru injuste aux colons et trop favorable aux noirs, parce qu’il établit quelques principes de justice obligatoires envers les maîtres, tels que de favoriser les mariages, d’élever les esclaves dans la religion chrétienne, de ne point battre jusqu’à la mort, etc. Cette obligation a été considérée comme une gêne vexatoire, et repoussée par les colons qui ne connaissent que leur bon plaisir, seule règle qu’ils veuillent bien admettre dans leur conduite vis-à-vis des nègres. Au moins, dans quelques endroits de l’Angleterre, il existe plusieurs règlements qui protègent les animaux contre la brutalité des hommes. Les colons disent «que l’avantage qu’ils ont à conserver leurs esclaves, est une garantie suffisante